Vous ne pensiez quand même pas échapper à une photo de mon vélo, vous avez même mes chats en prime. N'hésitez pas à cliquer sur la photo pour mieux apprécier.
Le cycliste, le Mistral et la Tramontane
Un cycliste s'en allait sur les routes de campagne Malgré le Mistral et la Tramontane. Chemin des Canaux, Aubord, Bernis et Langlade, Clarensac et sa côte, route de Sauve et fin de la ballade. Il était venu juste pour tourner les gambettes Et ne fut donc pas gêné par le mistralou et la tramontanette.
Morale :
Quand les éléments ont décidé de jouer, Mieux vaut ne pas se battre et avec eux composer.
Contrepèterie
J'suis vraiment tordu, en passant devant ce camion j'ai tout de suite vu la contrepèterie et je n'ai pas résisté à le prendre en photo pour en faire profiter mes (très)nombreux lecteurs. Faut avouer que ces deux là se sont bien trouvés, je n'aurai qu'un conseil à leur donner : Attention aux arnaqueurs.
Dernier espoir
Je passe devant la station d'épuration de Rodilhan tous les jours et c'est la première fois que je remarque la bouée de sauvetage, ça fait forcément travailler l'imagination. Il faudrait que j'envoie cette photo à notre premier ministre pour qu'il sache que même quand tu es dedans jusqu'au cou, il reste encore un espoir.
Tri sélectif
Aujourd'hui je suis allé faire tourner les jambes jusqu'à Beaucaire d'où j'ai ramené une petite photo qui montre bien que là-bas le tri sélectif n'est pas un vain mot.
Extrait d'une interview accordée par iv à sa fille.
Q : Hé pa c koa « la fontaine », c ton club ou koa ? R : Non, ma fille, mon club c'est le sprinter vélo club nîmois, la fontaine c'est juste un rassemblement de cycliste qui veulent rouler ensemble. Q : Ah ouais, c cool, c kan , c tou lé jours ? R : Non, c'est seulement les mardis, jeudis, samedis et dimanches. Q : é à kel eure c ? R : L'hiver on part à 09h00 et l'été à 08h30. Q : Vous ète oufs c tro to, vous fête bocou de kilomètres ou koa ? R : Ca tourne autour de la centaine, un peu plus un peu moins, ça dépend des jours. Q : ouais c bien ce ke j'di vous ète dé malades, pkoi sa sapèle la fontaine. R : Parce qu'avant les rassemblements avaient lieu devant les jardins de la fontaine mais maintenant nous nous retrouvons place Séverine. Q : Cool, bon, cimère pa, t ouf mé j'te kiffe. Tchou.
La cigale et le cycliste
La cigale du sud de la France Est fine connaisseuse en matière de cyclisme. En effet, il suffit d'aller pédaler sous le soleil En plein été Pour se rendre compte que selon la forme qu'on affiche Les cigales vous huent ou vous encouragent. Je vous entends d'ici me traiter de fou, Me rétorquer que c'est psychologique Que c'est juste une impression due à l'état de fatigue. Bien sur l'état psychique du cycliste y est pour beaucoup mais si l'on admet que nos animaux de compagnie sont sensibles à nos états d'âme alors pourquoi pas les cigales. Vous remarquerez d'ailleurs que quand elles entendent un groupe de cyclistes bruyants Ne sachant évaluer un état fraîcheur global Elles préfèrent s'abstenir. Par contre j'en déduis qu'elles ne sont guère compatissantes Et qu'au lieu de nous houspiller quand nous sommes exténués Elles pourraient, au contraire, nous soutenir, nous encourager. Et là, comme si j'y étais, je vous vois lever les bras au ciel Et vous écrier : Il a trop pédalé sous le soleil, il a pris un coup sur le citron. Je veux bien, mais admettez que si j'ai pris un coup de chaud les pauvres cigales, dans cette chaleur étouffante bien que se faisant de l'air en permanence ont toutes les chances elles aussi de divaguer et que c'est sûrement pour cette raison qu'elles nous accablent quand il faudrait nous aider.
Je sens bien que mon raisonnement scientifique ne convaincra pas tout le monde mais je suis sur d'une chose c'est que vous n'entendrez plus maintenant les cigales de la même oreille.
La quête du Graal
Je voudrai ici utiliser une métaphore pour essayer d'expliquer aux non-initiés, aux profanes, ce qu'est pour moi et, je le suppose, pour de nombreux sportifs, la recherche de la forme parfaite, leur faire comprendre ce rêve qu'un jour, lors d'une sortie à vélo ou d'une course, j'aurai l'impression de voler : de la puissance à revendre sur le plat, « la socquette légère » dans les bosses, du « jus » à revendre jusqu'à l'arrivée sans qu'à aucun moment un « coup de moins bien » ne me ramène à la réalité.
J'ai le sentiment que si cette image de la quête du Graal est commune à tous les sportifs, c'est aux cyclistes qu'elle est le plus appropriée, en effet, très souvent , sur le vélo, on peut ressentir une forme éblouissante ou au contraire avoir l'impression de « pédaler dans la choucroute », sans qu'on sache vraiment pour quelles raisons. C'est pour cela qu'on se prend à rêver qu'un beau jour nous tombe du ciel une forme olympique nous permettant de survoler les débats.
Bien sûr, comme Arthur et les chevaliers de la table ronde, nous ne trouvons jamais ce Graal, mais comme eux nous avons de temps en temps l'impression de nous en approcher et bien sur cette quête se suffit à elle-même, elle est elle même le but. Cette impression explique en partie notre addiction pour le vélo, pourquoi nous en voulons toujours plus et ne pouvons nous passer d'aller rouler.
Chevaliers des temps modernes avec nos couleurs et nos magnifiques destriers, nous avons nous aussi des ennemis bien réels comme la surcharge pondéral, les excès en touts genres, la fatigue, le manque d'entraînement, le surentraînement. Nous avons également des ennemis moins évidents, plus chimériques qui sont nos sorcières et nos dragons, je veux parler des doutes, des pensées négatives, des faiblesses psychologiques. Bien sur, comme les chevaliers, nous chevauchons souvent en groupe, mais la quête est personnelle, quoique l'émulation qu'apporte le groupe est forcément bénéfique.
Bien qu'on ne puisse jamais l'atteindre, cette recherche de la forme ultime, si elle est parfois difficile, a quelque chose de jubilatoire. Comme pour toute chose il faut bien sur savoir raison garder, ne pas tomber dans l'excès et continuer à apprécier les bonnes choses de la vie. Il faut enfin, surtout à notre petit niveau, décider une bonne fois pour toute, contrairement au roi Arthur, de se passer des services magiques de Merlin ou de la fée Viviane, car bien sûr la vrai quête n'est pas de trouver le Graal à tout prix mais de faire une bonne quête !